A partir de 1840, le conseil municipal du Mont-Dol reçoit plusieurs demandes d'édification d'un moulin à vent sur le Mont. Ce n'est qu'en 1843 que la construction du moulin du Tertre est effective. Trois familles vont se succéder durant son exploitation ; la plus importante : la famille Gingast, est la dernière à l'avoir vu tourner. Dès les années 1930, les soies des bluteries ne sont plus en état de fonctionner et en raison de la baisse d'activité du moulin, elles ne sont pas remplacées. Durant la Seconde Guerre mondiale, le moulin à vent est remis en marche mais ce sont les cultivateurs qui doivent tamiser les farines. Le moulin cesse toute activité en 1954. En 1986, la commune en devient propriétaire et la couverture, en essence de châtaignier, est entièrement refaite. En 1995, un arbre neuf est installé sous le toit et quatre nouvelles ailes y sont solidement fixées.
A la fin du XIXe siècle, le meunier F. Gingast installe une machine à vapeur qui est utilisée jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Elle est alors remplacée par une autre, plus puissante, avant d'être vendue à son tour vers 1928-1929. Il s'agissait alors d'une machine à vapeur Nacivet Duillon à deux cylindres permettant de travailler 24h sur 24h. Le moulin, ouvert à la visite, a conservé l'ensemble de ses installations techniques, à savoir deux meules, une bluterie, un tarare, un cabestan ainsi que les voiles servant à entoiler les ailes.
Durant toute son exploitation, le moulin n'a employé que deux personnes : le meunier et un employé chargé de la collecte du blé.
description : Le moulin est construit en moellon de granite provenant de l'ancienne carrière du Mont-Dol. A un étage carré, il est aussi haut que large, soit 6, 60 m de haut et 6, 60 m de diamètre. Il est couvert d'un toit conique en bardeau de châtaignier qui reçoit les ailes du moulin et le gouvernail, madrier de 12, 90 m de long qui part du faîtage et descend jusqu'au sol ; il est destiné à faire pivoter le toit pour orienter les ailes dans le sens du vent et a vraisemblablement été posé vers 1914. A proximité, se situe l'ancien logis patronal, en rez-de-chaussée, bâti en moellon de granite et couvert d'un toit à longs pans en ardoise.
(extrait du site: Patrimoine de France )