Saint-Pierre de Pléguen, Miniac-Morvan, Pleudihen… ont été en leur temps des pépinières de terre-neuvas. Avec une mention très spéciale pour Saint-Suliac.
En ce temps-là, les naufrages étaient fréquents. Il n’était pas rare qu’une famille perde plusieurs hommes au cours des campagnes de pêche vers les bancs de Terre-Neuve. A l’intention des marins qui partant en février ne pouvaient communier à Pâques – comme l’Eglise en faisait alors l’obligation –, « Monsieur le Prieur invitait à une retraite religieuse de trois soirées, se terminant par une confession individuelle et une communion au cours d’une messe offerte pour les marins disparus en mer, principalement à Terre-Neuve… »
Au terme de plusieurs années particulièrement marquées par des naufrages, M. le Prieur Saint Pair exhorte les marins à « former un vœu demandant à la Sainte Vierge de protéger les marins de Saint-Suliac et, s’il n’y avait aucun deuil à déplorer, on lui édifierait un oratoire sur la pointe de Grainfollet, dominant la Rance.
Les marins furent exaucés. En 1893 il n’y eut aucun disparu. « Le dimanche 25 février 1894, jour de la clôture de la retraite des marins, la grotte a été bénie par M. Brûlé, enfant de Saint-Suliac et curé archiprêtre de Montfort, d’après l’autorisation de l’Archevêché, et la statue de fonte qui, depuis une vingtaine d’années attendait dans l’église la place pour laquelle elle avait été achetée, et payée par la souscription de tous les paroissiens, fut très solennellement portée de l’église à sa destination » (Extrait du livre de la paroisse de Saint-Suliac, année 1894).
Encadré écrit à partir de documents fournis par le Comité des Fêtes de Saint-Suliac